retour aux séries
 
Traités de paix, 1998
 
 
 
 
A propos de cette série  
 
14 peintures sur toile, inspirées de la bipolarité entre conflit et pacte.
 
 
 
Ce qu'en dit Micheline LO  
 
Cette série est plus encore fille des Chemins des écritures. Un verre à pied, tombé sur la toile sans préméditation, devait y évoquer la convivialité. Cela a conduit vers quatorze toiles bipolaires, pôle lumineux de la paix, pôle sombre de l'hostilité.
 
 
 
Ce qu'en dit Henri VAN LIER  
 
D'autre, part, on ne touche pas à l'Autogénération des vivants, puis à celle de l'Univers, sans s'apercevoir que tout engendrement suppose le Conflit, cette Guerre dont Héraclite faisait « le père de toutes choses ». Ni sans se rappeler que les conflits se règlent par des compromis transitoires, qui sont les moments métastables (Simondon) de l'Evolution compatibilisante des roches, des plantes, des animaux, des outils, des signes. Bref, au commencement des commencements sont le Conflit et le Pacte. Les Traités de paix furent sans doute les productions les plus libres de Micheline Lo, n'ayant plus à s'embarrasser d'aucune circonstance particulière. Se prêtant alors aux purs contrastes, unifications, numérations, topologies, c'est-à-dire au plaisir de peindre presque sans programme aucun, en un acquiescement au mouvement basal des choses.

C'est vrai que, profondément affectée par les malheurs de la Palestine, elle entreprit encore une dizaine de Traités de Guerre. Mais pour finir ils furent détruits. Soit que le thème n'ait pas convenu à un peintre des générations. Soit qu'il ait été trop étroitement historique pour se prêter à des intentions cosmogoniques. Soit que les Traités de paix aient été déjà assez compréhensifs du Conflit pour avoir d'avance comporté, à côté du Pacte, les mouvements essentiels des Traités de guerre, ainsi privés de matière propre.