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Mains, 2000
 
 
 
 
A propos de cette série  
 
10 peintures, inspirées des variations des mains peignantes de Micheline LO.
 
 
 
Ce qu'en dit Micheline LO  
 
Bien que le peintre ait fait quelques toiles à l'huile, son medium favori est l'acrylique, à cause de la vitesse  qu'il permet. La marque Grumbacher, élue pour la pureté de ses couleurs, a peu a peu disparu du marché, et ce fut le moment d'une crise.

Ce qui s'appela d'abord Adieu à Grumbacher a créé des mains de regret, des mains d'appel, et de remise en place par la grâce de variations sur les dix doigts. Les doigts ça bondit, ça s'écarte, ça franchit les bords.
 
 
 
Ce qu'en dit Henri VAN LIER  
 
Certains cosmologistes, comme Lachièze-Rey, aiment à dire qu'en fin de compte ils doivent pouvoir s'expliquer par les seuls mouvements des mains. A fortiori, les cosmogonistes. C'est sans doute ce qui explique le nombre de mains imprégnées sur les roches peintes par Homo il y a plus de trente mille ans.

Car les mains résument au mieux le geste technique et artistique du primate angularisant, orthogonalisant, transversalisant, échangeur. Elles sont percevantes et perçues, sujets et objets. Sources d'analogie en tant que paumes modeleuses, lisseuses, planantes, et sources de digitalité en tant que doigts, ce premier boulier compteur. Panoplie d'index (Zeigefinger) désignant par contact ou à distance aussi bien la proie à manger (ici, maintenant) que le pouvoir et la justice à contempler (ailleurs, un jour).

Les Mains de Micheline Lo auront été celles, peignantes-écrivantes, des Chemins des écritures. Plus abstraites que concrètes, et plus distanciantes que rapprochantes. Pour lesquelles la digitalité fomente l'analogie plus souvent que l'inverse. Et où l'impatience de l'organe crée le but plus qu'il ne lui obéit.